Trois néonicotinoïdes officiellement suspendus : Une règlementation à minima
Par ailleurs, cette décision ne prend pas en compte les effets de la dissémination dans l'environnement par les poussières de semis et par les pulvérisations, ni ceux dus à la persistance dans les sols et les eaux.
Cette interdiction partielle et d'une durée trop courte de ces trois pesticides risque donc de ne pas avoir d'effet suffisant sur les ruches et l'agrochimie aura beau jeu de réclamer leur autorisation.
La Confédération paysanne demande au ministre de l'Agriculture de ne pas céder aux lobbys qui exercent leur influence jusque dans son administration, et d'aller au delà de la position de la Commission en interdisant les traitements pour les céréales d'automne et pulvérisations après floraison, comme le permet la réglementation européenne.
Discourir sur les pesticides et la santé au Sénat, et vouloir promouvoir l'agroécologie n'a de sincérité que si des actes concrets sont posés, la Confédération paysanne demande donc au ministre de ne pas tergiverser et de passer à l'acte.