Prix du lait : De qui se moque-t-on ?
Depuis des mois, les responsables politiques et les transformateurs nous assènent leurs certitudes sur la régulation du marché qui viendrait compenser la fin des quotas laitiers. Quand le marché est à la baisse la régulation se fait automatiquement et rapidement ; quand le marché est à la hausse, nous voyons bien qu'il n'y a rien d'automatique, et que seul le rapport de force des producteurs face aux entreprises peut faire évoluer les choses. De qui se moque-t-on ?
Dans le même temps, ces mêmes industriels nous proposent des avances de trésorerie de 15 à 30 euros les 1000 litres, remboursables à l'automne. Depuis les plans de trésorerie sous Sarkozy, les producteurs n'en veulent plus. Et ces avances de trésorerie sont bien la preuve qu'ils peuvent payer le litre de lait à un meilleur prix.
Cette situation révèle l'impasse politique des organisations de producteurs et de l'interprofession. La Confédération paysanne demande aujourd'hui aux pouvoirs publics et aux responsables politiques de reprendre leur place dans la gestion de la filière laitière dans le cadre d'une organisation présidée par le Ministère de l'agriculture, afin que les producteurs puissent être respectés et rémunérés.
La Confédération paysanne dénonce ces annonces « pousse-au-crime » et comprend les actions de colère qu'elles risquent de provoquer.