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COMMUNIQUE DE PRESSE

Activiste ≠ Terroriste ! - La Confédération paysanne de Dordogne apporte son soutien à Elodie et Julien, maraîchers en Périgord vert dont le domicile a été perquisitionné le 24 novembre.

01.12.2015

 

Dans le cadre de l'état d'urgence, une perquisition administrative s'est déroulée le 24 novembre chez Elodie et Julien, un couple de maraîcher du Périgord vert. Parce que ce couple de paysan est engagé et affilié à la Fédération des travailleurs de la terre et de l'environnement (CNT), ils sont traités dans le cadre de l'état d'urgence comme des terroristes potentiels… La Confédération paysanne de Dordogne tient à faire part de sa stupéfaction concernant la mise en œuvre de l'état d'urgence.

Avec l'instauration de l'état d'urgence, toute action syndicale ou citoyenne sur la place publique devient impossible et pourtant les raisons de manifester et de revendiquer ne manquent pas, particulièrement en cette période de COP21.Trois mois d'état d'urgence, cela va bien au-delà du Sommet climatique des Nations Unies. Ce sont aussi des dizaines, des centaines de mobilisations qui ne verront pas le jour ou qui seront réprimées sous prétexte de troubles à l'ordre public. Pour la Confédération paysanne, syndicat de défense de l'agriculture paysanne et de ses travailleurs, cela signifie que nous n'aurions pas le droit d'exprimer notre colère, nos inquiétudes et nos revendications alors que de nombreux secteurs de production agricole sont en difficulté, que la production laitière par exemple est en train de vivre crise très grave qui s'amplifie avec une chute dramatique du prix payé aux éleveurs !

Pour cause d'état d'urgence consécutif à des désordres mondiaux nourris par l'avidité de quelques-uns au détriment de tous les autres, devrions-nous rester sans réagir alors que tant de fermes sont aujourd'hui menacées de graves difficultés économiques ? Faudrait-il abandonner à leur sort les paysans qui vivent dans des zones agricoles difficiles et sont soumis à des contrôles inadaptés ? Risquerons-nous la prison chaque fois que nous défendrons les plus faibles, les opprimés, les oubliés du système ? L'état d'urgence est devenu un prétexte pour contraindre nos libertés fondamentales. La Confédération paysanne ne saurait admettre que celles-ci soient sacrifiées sur l'autel de la sécurité et continuera à se mobiliser.


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