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COMMUNIQUE DE PRESSE

Le système agro-industriel est une impasse

29.10.2013
La Bretagne agricole souffre et se désespère. Le modèle agro-industriel qui y est développé depuis la fin des années 60, sous les incitations multiples, de l'état français, de l'Europe et des industries agroalimentaires coopératives ou privées montre ses limites. Il est arrivé au bout tant du point de vue humain, environnemental qu'économique et ce sont les salariés et les paysans qui trinquent. Salariés sur le point d'être licenciés, paysans au bord de la faillite, intégrés et vivant du RSA*. Tous ceux qui ont bien profité du système laissent couler le bateau et abandonne la « bête » bien exsangue pour aller faire des bénéfices ailleurs et spolier d'autres territoires.


Et les paysans bretons au bout du rouleau se battent pour sauver le système. Ils sont là en première ligne, prêts à tout, face aux gendarmes mobiles. Et on les comprend ; ils ne voient pas d'autre issue, pour s'en sortir que de continuer. Il est vrai qu'une transition ne peut pas se faire du jour au lendemain. Elle aurait dû être réfléchie, prévue, organisée'… Ne dit-on pas que gouverner c'est prévoir ?


Pourtant la Confédération paysanne n'a cessé de répéter que seule l'agriculture paysanne avec ses emplois nombreux, son attention accrue à la sauvegarde de l'environnement, sa meilleure répartition de la production, son maintien de fermes à taille humaine, représente l'avenir pour tous les paysans et pour l'humanité qui aura ainsi de l'alimentation de qualité à sa disposition. Elle n'a été que trop peu écoutée. L'application de la PAC* par François Hollande le démontre une fois encore s'il en était besoin : envers et contre tous on maintient le modèle existant.


Sans doute la Confédération Paysanne a-t-elle raison trop tôt. Combien de Bretagne faudra-t-il pour que nos dirigeants de tout poil comprennent que nous allons tous ensemble droit dans le mur ? La Confédération paysanne continuera à se battre pour que ça n'arrive pas ou tout au moins pour essayer de limiter les dégâts de cette grande crise qui s'annonce, non pas en cassant des portiques à écotaxe mais en dénonçant partout la mise en place de systèmes mortifères comme la Ferme des mille vaches dans la Somme ou l'autorisation d'une ferme de 1400 chèvres en Dordogne.
 

Contacts :
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