Sauvons l'élevage !
Une politique de l'élevage pour assurer le revenu des éleveurs
Le maintien de l'élevage est essentiel au développement des territoires ruraux, et plus encore dans certaines zones défavorisées telles que la Dordogne. Plus que par des primes ou des aides, le revenu des éleveurs doit d'abord être assuré par des prix rémunérateurs, indexés sur les coûts de production réels. Tous les élevages doivent être soutenus en tant que tels et non exclus sur des critères de taille. L'autonomie alimentaire des élevages doit être encouragée et soutenue. La relocalisation de la production est préférable à une politique centrée sur l'exportation, ce qui suppose le maintien de l'élevage et des outils de transformation tels les abattoirs de proximité. Les normes actuelles, et celles qui sont annoncées, tout comme les contraintes administratives, sont inadaptées et accentuent la concentration et la disparition des élevages.
Pour une pac réformée et plus favorable aux éleveurs
La prochaine réforme de la PAC* doit reconnaître d'une part les spécificités de l'élevage et, d'autre part, prendre en considération des territoires défavorisées comme les zones de montagne. La Conf' demande une redistribution des aides PAC* en faveur des éleveurs ; un positionnement clair de l'UE* en faveur de la souveraineté alimentaire européenne : régulation des volumes , stockage… ; un soutien spécifique et renforcé pour les zones défavorisées (ICHN*) ; un appui à l'évolution vers des systèmes de production plus autonomes (plan protéines) ; une réforme profonde des critères et du système de contrôle des élevages dans le cadre de la conditionnalité des aides.
Prix des matières premières : les éleveurs ne doivent pas payer la note
La flambée du prix des matières premières (céréales, soja) pénalise les éleveurs, déjà fragilisés par les sécheresses successives et les crises à répétition. Il faut taxer les céréales à l'exportation au-delà d'un certain seuil pour freiner l'augmentation des prix et alléger la facture d'achat des aliments du bétail pour les éleveurs mais aussi arrêter le soutien aux agrocarburants et la spéculation sur les céréales.