Pour une PAC plus juste, pour les paysans et pour la société
Depuis 25 ans, la Confédération Paysanne revendique une autre voie que celle de la compétitivité, une alternative à cette fuite en avant, afin de d'aboutir à une véritable politique agricole commune qui assure la souveraineté alimentaire de l'Europe et réponde aux besoins des paysans et des citoyens.
Si nous n'avons pas réussi à enrayer la dérive permanente de la PAC*, nous avons contribué à faire bouger des lignes. Certaines de nos propositions ont été reprises et ont fait évoluer les réformes ! Après 2003 et le scandale des DPU* (1) basés sur des références historiques qui oubliaient délibérément les systèmes herbagers, respectueux de l'environnement, nos actions ont permis de rééquilibrer les aides vers les productions animales à l'herbe. En 2008, au moment du bilan de santé de la PAC*, nous avons obtenu la mise en place d'un DPU* herbe, renforcé pour les premiers hectares.
La nouvelle proposition de réforme abandonne les outils publics de régulation du marché (quotas et droit de plantation, stockage public, intervention, taxes, etc) et met en place des « filets de sécurité » (assurances, fonds de mutualisation). Elle s'achemine toujours vers la volonté de démantèlement de l'agriculture paysanne… alors qu'avec la crise actuelle, nos revendications sont plus que jamais légitimes !
La PAC* doit garantir la rémunération du travail des paysans par des prix couvrant les coûts de production. La maîtrise et la répartition des volumes, dans le cadre d'une politique publique d'intervention, de régulation et de protection aux frontières, permet d'assurer la stabilité des quantités produites et des prix à la production.