Des comptes de l’agriculture : pour quoi faire ?
Les éleveurs de ruminants souffrent toujours. Ils ont un revenu inférieur de 40% à la moyenne pour les éleveurs de bovins allaitants et de 47% pour les éleveurs d'ovins. Ces derniers avaient bénéficié du bilan de santé de la PAC* mais leur revenu s'érode progressivement depuis 2010, grignoté par l'amont et par l'aval pour revenir à 17 000€.
Les financements publics sont en baisse de 3,4%, et la réforme de la PAC* devrait contribuer à la poursuite de cette diminution. Malgré tout, il serait possible, avec ces 15,4 milliards, de faire le choix d'une politique ambitieuse, protégeant l'agriculture européenne et française. Mais il semble qu'il soit plus important de se concentrer sur la signature d'accords de libre-échange destructeurs.
Les politiques menées actent l'existence d'une agriculture duale : l'une paysanne, tournée vers l'avenir, et l'autre industrielle, symbolisée par l'usine des 1000 vaches. Mais les comptes de l'agriculture ne s'en préoccupent pas. Ils comptent. Tous dans le même panier. Et pointent, sans que personne n'en frémisse, la disparition des paysans et l'inefficacité de l'industrialisation de l'agriculture. Il est temps de réagir !