Arbitrages PAC : Une agriculture sans paysans
Les paysans de la Conf' au Louvre contre une PAC excluante
La très symbolique aide couplée aux vaches allaitantes ne sera accessible qu'à partir de 10 vaches, sans même que les génisses ne soient réellement prises en compte, mais celui qui a 100 vaches recevra une aide pour chacune ! Les fermes petites et moyennes diversifiées restent donc les victimes d'une volonté d'aller vers la production de volume, au lieu de mettre en œuvre une politique qui permette que des paysans vivent nombreux sur leur territoire et produisant une alimentation de qualité.
A noter, un point positif de ces annonces, l'aide aux légumineuses, même si elle reste encore à préciser, devrait permettre de favoriser l'autonomie des fermes, et donc de réduire la dépendance à l'alimentation animale importée.
Depuis les premiers arbitrages, il est clair que cette PAC** n'a que très peu en commun avec une agroécologie paysanne. Celle-ci, que nous défendons avec l'agriculture paysanne, intègre tous les paysans que cette politique choisit d'exclure. Les petits, les diversifiés, les créateurs d'emploi, les paysans qui font vivre leur pays doivent être considérés en priorité. Le surlendemain d'élections européennes qui ont fait la preuve d'une énorme défiance face aux politiques, face à l'Europe, il serait temps de montrer que l'action communautaire ne doit laisser personne au bord du chemin. La PAC** 2020, qui va bientôt être négociée au niveau européen, devra, avec des aides plafonnées et à l'actif, être d'abord celle des paysans.