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24.06.2013

DRAAF AQUITAINE : PLAN DE SURVEILLANCE 2013 DE LA CHRYSOMÈLE DES RACINES DU MAÏS EN AQUITAINE

Originaire d'Amérique Centrale et du Sud, Diabrotica virgifera virgifera, petit coléoptère d'environ 6mm, s'est répandu dans tout le centre des États-Unis à vocation céréalière à partir des années 50. Il possède la même capacité dévastatrice que la pyrale du maïs mais la lutte contre cet insecte est beaucoup plus difficile.

En effet, c'est sa forme larvaire, vivant dans le sol et se nourrissant des racines de maïs qui peut causer des dégâts très importants notamment par verse de la plante et qui peut engendrer par conséquent, de fortes pertes de rendement. La dissémination de l'insecte se fait par vol des adultes mais surtout par utilisation de différents moyens de transport (terrestre, aérien, maritime) pouvant amener l'insecte loin et très rapidement.

Profitant des liaisons commerciales internationales en constante expansion, Diabrotica a pu gagner le continent européen dès 1992 (aéroport de Belgrade) et s'est installé principalement en Europe de l'Est mais également plus près de pays frontaliers tels que la Suisse, l'Italie et l'Allemagne. Il constitue à présent un organisme nuisible dont la lutte est obligatoire sur tout le territoire national.

Depuis 1999, la chrysomèle du maïs fait l'objet de plans annuels de surveillance et de contrôle sur le territoire français. La 1ère détection de la chrysomèle en France s'est faite au niveau des aéroports parisiens en 2002. Une détection précoce (peu d'individus) et des mesures rapides d'éradication ont permis la disparition de l'insecte dans cette région. Depuis, le renforcement du plan annuel de surveillance, a permis la détection de nouveaux foyers dans d'autres régions (actuellement Alsace, Rhône Alpes, Bourgogne, PACA). Ces foyers font l'objet des mesures de gestion prévues par l'arrêté ministériel du 28 juillet 2008 modifié.

En Aquitaine, 2011 a été marqué par la découverte de deux chrysomèles en Gironde et en Dordogne ce qui a entraîné la prise de deux arrêtés préfectoraux délimitant des zones de surveillance renforcée autour de chaque capture et des mesures de gestion pour 2012. L'an passé, une surveillance renforcée n'a pas permis de détecter de nouveaux insectes et les arrêtés préfectoraux ont été abrogés.

En 2013, le plan de surveillance comporte 320 sites de piégeages en Aquitaine dont 90% feront l'objet d'une surveillance sur 2 mois : du 15 juillet au 15 septembre et 10% sur 3 mois, du 1er juillet au 30 septembre. Les pièges sont constitués d'une plaque de glu sur laquelle est fixée une capsule contenant une phéromone spécifique. Ils sont placés sur une canne de maïs et un contrôle visuel est réalisé de façon hebdomadaire. Une fiche d'information est apposée près du piège, elle comporte la mention du plan de surveillance et les coordonnées de la DRAAF.

Le suivi des pièges est placé sous la responsabilité de la DRAAF, service régional de l'alimentation (SRAL) mais délégué pour une grande partie à la FREDON Aquitaine et mis en oeuvre en coordination avec des partenaires techniques (INRA, CTIFL, Arvalis, Maïsadour...).

Comme les années précédentes, le choix des sites est fonction d'une analyse de risque établie au niveau régional. Les sites sont choisis en priorité dans des parcelles de maïs à proximité d'axes routiers importants ou à proximité des aéroports civils et militaires, des zones de transit et dans les zones de monoculture de maïs. La répartition régionale se fera majoritairement dans les départements à forte présence de maïs. Ainsi, 60% des pièges seront placés dans les Landes et en Pyrénées Atlantiques le long des axes routiers Bordeaux/Bayonne, Bayonne/Tarbes, Langon/Pau et dans la zone de monoculture comprise dans le triangle Mont de Marsan/Dax/Pau. Le reste des pièges sera réparti dans les trois autres départements en priorité sur les anciennes zones de surveillance correspondant aux foyers de 2011 (communes de Moulon en Gironde et de Journiac en Dordogne), le long des axes routiers principaux (A10, A62), des routes touristiques et des secteurs de productions de maïs.

Le dispositif de surveillance a fait l'objet d'une présentation à l'ensemble des partenaires professionnels concernés à l'occasion d'une réunion organisée par la DRAAF, le 19 juin 2013. Une cartographie localisant les pièges sera disponible courant juillet sur le site de la DRAAF Aquitaine (rubrique Diabrotica).

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